Canton Morin

J’ai trouvé sur un site Internet des informations intéressantes sur les débuts de la paroisse Saint-Sauveur-des-Monts. Mieux encore, ces informations proviennent de l’Album souvenir du centenaire de Saint-Sauveur, dont l’un des auteurs, Mgr Louis Forget, est un cousin de mon père.

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Trois frères, originaires de Saint-Janvier, Toussaint, Grégoire et Félix Forget s’établirent dans le deuxième rang, quelques années avant la fondation de la paroisse. Après trois générations, le no 28, défriché par Toussaint Forget, appartient encore à l’un de ses petits-fils, René Forget (1953). 

Il est difficile de fixer avec précision l’endroit où s’établirent ces premiers colons. En outre, la liste en serait certainement incomplète. Ajoutons, sans ordre de préséance, les nom suivants, rappelés par les anciens ou cités aux premières pages de nos archives religieuses : Aubry, Trépanier, Provost, Charbonneau, Choall, Marrier, Cyr, Imbault, Prud’homme, Lauzon, Viau, Miron, Papineau, Bigras, Taillefer, Moore, Charron, Corbeil, Beaulieu, Brisebois, Gravel, Aubin, Rochon, Landry, Foisy, Loiseau, Godon, Legault, Bertrand, Sanche, Beauchamp, Maillé, Labelle, Guénette, Dufour et Chartier.

Tous ceux-là étaient des fils de cultivateur. D’un courage héroïque, armés d’une hache, ils s’avançaient dans nos montagnes pour y faire de la « terre neuve ». Une vie dure les attendait : pays de montagnes, sol rocailleux, forêt vierge, éloignement des centres et des villes, manque de chemins, pas d’église surtout, et pas de médecin. Disons-le à l’honneur de leur foi, le manque de secours religieux fut une de leurs plus dures épreuves car nos pères étaient de fervents chrétiens. Les premiers habitants de Saint-Sauveur, surtout ceux qui s’étaient fixés au nord de la paroisse, devaient, pour aller faire leurs dévotions, à Saint-Jérôme, franchir une distance de dix-huit milles par des chemins impraticables. C’est à Saint-Jérôme que les premiers enfants sont baptisés. Un peu plus tard, en 1846, quand s’ouvrira une desserte à Sainte-Adèle, quelques paroissiens pourront aller à la messe plus facilement. Cette « mission » avait son lieu de réunion dans la maison de M. Augustin-Norbert Morin, propriété qui a longtemps appartenue à M. Zoël Lamoureux. M. Thibault, curé de Saint-Jérôme, desservait cette mission, tous les quinze jours. 

À partir de 1852, le curé de Sainte-Adèle venait dire la messe à la mission de la Circoncision (saint-Sauveur). À quel endroit ? Nous l’ignorons. Mais il est certain que de 1846 à 1852, le curé Thibault, dans ses courses apostoliques à Sainte-Adèle, arrêtait à Saint-Sauveur, de temps en temps, pour dispenser à ses paroissiens éloignés les secours de la religion. 

Ainsi, l’autel s’était approché progressivement de ces âmes généreuses et le temps était venu de jeter à Saint-Sauveur les bases solides de l’édifice paroissial et d’y élever un clocher à la gloire du Sauveur. En 1853, la première messe fut célébrée dans la « nouvelle chapelle » de Saint-Sauveur, par l’abbé Thérien, curé de Sainte-Adèle et desservant de Saint-Sauveur. L’église actuelle fut terminée en 1905 et le 25 mai de la même année, Mgr Zotique Racicot, bénit solennellement le nouveau temple.

Réf. Album souvenir du Centenaire de Saint-Sauveur-des-Monts par Léopold Cyr, Mgr Louis Forget et Jacques Lapointe.

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Auteur, rédacteur, scripteur et «prête-plume», comme on dit maintenant dans le métier.
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5 Responses to Canton Morin

  1. Avatar de Lise Guénette Lise Guénette dit :

    J’ai connu un des deux prêtres Forget, je crois bien que c’était Roland. Il était chanoine à Ste-Agathe -des-Monts. Morin-Heights a été fondé en 1854 et on a célébré le centenaire à l’été de 1954, avec fêtes pendant une semaine. Les trois religions ont fêté ensemble. Le samedi soir il y a eu danse dans la rue principale fermée pour l’occasion. Puis le dimanche, visite de tous les villageois dans chacune des églises. J’étais dans les guides et catholique, j’ai été choisie pour porter un des trois drapeaux. ( je ne me rappelle plus lesquels) mais il m’a fallu une permission spéciale du curé pour entrer dans les églises protestantes et il m’a bien défendu de participer au service religieux. Comme si ce n’était pas le même Dieu. 🥴 Ta cousine dans le Seigneur😁

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    • Avatar de pgue pgue dit :

      Tu étais une bonne petite fille pieuse. Ma mère, bien avant toi, s’est fait apostropher par le curé de Saint-Sauveur, car elle s’était rendue aux funérailles, dans une « mitaine » comme on disait à l’époque, d’une amie anglophone presbytérienne. On se doute de qui avait colporté la nouvelle jusqu’à Saint-Sauveur… M (celle que l’on ne nomme plus). Je publie aujourd’hui le chapitre 9 de mon histoire familiale. Comme plus personne ou presque ne m’engage comme réviseur/correcteur parce que je suis trop vieux, j’ai plus de temps pour écrire. À bientôt, cousine dans le Seigneur (tu as dû être enfant de Marie). Pierre

      • Avatar de Lise Guénette Lise Guénette dit :

        Tu ne m’importunes jamais. C’est drôle je ne t’ai jamais vu, mais je me sens proche de toi. Je suis fière d’être ta cousine. Et oui, la religion m’a fait du tort aussi. Pas autant qu’à toi c’est certain, mais quelle horreur au nom de l’amour de Dieu. 🥰

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      • Avatar de Lise Guénette Lise Guénette dit :

        Ta cousine dans le Seigneur n’était qu’un clin d’oeil à notre enfance. Oui j’ai eu le ruban bleu des enfants de Marie mais je ne me rappelle pas être allée à une réunion. 😁😻 Envoyé de mon iPad

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  2. Avatar de jacquesrf jacquesrf dit :

    Pour un court moment, j’ai pensé que nous étions cousins mais je me suite vite ravisé en me rappellant que ton arrière grand-mère était une Dépatie dit Forget et non une Latour dit Forget. Les curés et autres religieux Forget de ta région natale sont probablement tous des Dépaties, Notre branche de Forget n’a pas compté beaucoup d’ensoutanés, notre ancêtre Pierre Latour Laforge ayant peut-être été huguenot selon certains généalogistes amateurs. Tu en connais un qui a passé un peu proche dans les années 1959-1963!!! LOL

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